Savoir-faire

Un terroir emblamétique de saint-émilion

Château Soutard a le privilège de bénéficier d’un vignoble d’un seul tenant de 30 hectares au cœur du plateau calcaire, le saint des saints de Saint-Emilion, avec une profondeur de terre généralement inférieure à 30 centimètres. L’essentiel de ce vignoble bénéficie d’affleurements argilo-calcaires, avec les formations classiquement rencontrées de calcaires à astéries, argile de Castillon, molasse calcique et colluvions récents.

Cette dominante calcaire induit des vins à véritable typicité de Saint-Emilion : nets, droits, avec un fort potentiel de vieillissement.

Le sol est travaillé à l’ancienne, avec deux chaussages et déchaussages par an, essentiellement en période hivernale, comme il y a deux siècles.

Avec le chaussage, la charrue déplace la terre sur les pieds de vigne, étouffant ainsi l’herbe. Puis le déchaussage, opération inverse, permet de décavaillonner et de ramener la terre au centre des rangs.

Un terroir emblamétique de saint-émilion

On remarque également, sur quelques parcelles, des microsillons dans le calcaire. Une particularité qui daterait du temps d’Ausone quand des Romains creusaient des tranchées dans le calcaire pour que la vigne s’y glisse et bénéficie d’un minimum de terre. Cette pratique ancestrale a été remise au goût du jour au XVIIIe siècle.

L’encépagement est dominé par le merlot (63%), avec du cabernet-franc (28%), une touche de cabernet- sauvignon (7%), et une coquetterie, la présence de 2 à 3% de malbec.

La densité moyenne de plantation est de 6 500 pieds à l’hectare. Depuis 2008, toutes les plantations sont faites à 8 000 pieds à l’hectare.

« L’HOMME QUI PARLE AUX PLANTES... »

Olivier Brunel, responsable des cultures, surnommé « l’homme qui parle aux plantes », n’est pas partisan des vendanges vertes qui créent un stress supplémentaire pour la vigne et préfère anticiper les tailles pour que ces vendanges vertes soient réduites à de simples ajustements.

Château Soutard a pour objectif d’avoir le moins de traitements possibles pour rester au plus proche de la nature, sans intégrisme aucun. L’équipe de Soutard conduit ainsi sur le plateau de Saint-Emilion des pratiques respectueuses avec bon sens.

Les vendanges sont naturellement manuelles, assurées par une fidèle équipe de vendangeurs. Les cagettes de 10 kilos passent une nuit en chambre froide, puis sont conduites à une table de tri vibrante ; les raisins sont alors triés et éraflés.

Une vignification respectueuse

Dès leur arrivée dans les chais, les raisins sont triés par densité grâce à un tout nouvel équipement, le Tribaie qui isole les meilleures baies, parfaitement mûres et élimine dès le départ les résidus.

Les raisins sont ensuite placés dans de petits cuvons, soulevés par des palans, et dirigés par un monorail fixé au plafond dans les cuves de fermentation en inox et en bois.

La macération pré-fermentaire dure environ 5 jours puis, après élévation de la température, se déclenche la fermentation alcoolique. 

Le cuvier est construit autour de cuves tronconiques de 60 hectolitres en inox et en bois, qui laissent à Véronique Corporandy, maître de chai, la liberté de choix techniques lors des vinifications et de l’élevage.

La fermentation alcoolique dure une dizaine de jours, avec des remontages dont l’intensité et la fréquence diminuent progressivement.

La fermentation malolactique est effectuée pour moitié dans les cuves et pour moitié en barriques.

L’élevage est assuré pendant dix-huit mois dans des barriques de chêne français provenant de huit tonnelleries différentes avec 60% de fûts neufs chaque année.

En fin d’élevage, l’assemblage est réalisé par l’équipe de direction de Soutard en présence de notre œnologue conseil avec, en moyenne, 70% de Château Soutard et le reste en Jardins de Soutard.

Château Soutard

Cinq siècles d’histoire