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Il est important de comprendre l’impact du terroir dans la viticulture. Il englobe le sol, le climat,
mais aussi les cépages et les pratiques culturales effectuées par l’homme qui influencent le
caractère unique de chaque vin.
Le climat à Saint-Émilion est océanique, les hivers y sont doux et les étés modérément chauds,
créant des conditions adaptées pour la viticulture. Le sol argilo-calcaire est idéal pour la culture
de la vigne en raison de sa composition et de ses propriétés uniques : pauvreté en éléments
nutritifs, capacité de restituer l’eau grâce au calcaire et stabilité face aux changements de température.
L’encépagement du château Soutard est assez représentatif de Saint-Émilion, avec une
dominance de Merlot et une importante présence de Cabernet Franc. On retrouve également une
part de Cabernet Sauvignon et une minorité de Malbec.
(de 0 à 40)
Structure grumeleuse avec présence de racines et de radicelles
(de 40 à 80)
Avec présence d’humus colonisé par de nombreuses racines et radicelles
(au-delà de 80)
Constitué de blocs massifs plus ou moins friables
(de 0 à 40)
Structure grumeleuse avec présence de racines et de radicelles
(de 40 à 80)
Avec présence d’humus colonisé par de nombreuses racines et radicelles
(au-delà de 80)
Constitué de blocs massifs plus ou moins friables
La taille à Soutard est de type bordelaise, avec une approche raisonnée pour chaque pied et respectueuse des flux de sève. Le travail du sol est mécanique, c’est-à-dire qu’il ne nécessite pas de désherbage chimique. Il repose sur l’utilisation d’une combinaison d’outils tels que la charrue, les décavaillonneuses, les disques et les lames. Les outils sont adaptés et utilisés en fonction des différents types de sol. Les inter-rangs sont enherbés pour limiter les tassements des sols.
Pour les travaux en vert, la même équipe de saisonniers est présente chaque année, assurant la continuité des différentes tâches avec le même savoir-faire. L’approche phytosanitaire est raisonnée dans le choix des traitements en privilégiant le bio et le biocontrôle. Les doses sont ajustées en fonction du volume de feuillage, tout en accordant une attention particulière à la qualité de la pulvérisation. La stratégie de fertilisation est également raisonnée, elle est basée sur l’observation du feuillage, l’analyse du sol et la réalisation de fosses pédologiques. L’objectif est d’évaluer la vigueur des vignes, détecter les carences, définir les besoins en matière organique et minéraux. Les apports sont principalement constitués de compost.
Chaque opération culturale est réfléchie en termes d’impact sur l’environnement. L’approche agroécologique culturale intègre aussi la dimension paysagère avec l’entretien des murets, la plantation de haies pour maintenir un paysage de bosquets, et la préservation des corridors écologiques favorisant la circulation des insectes, des pratiques essentielles pour préserver la qualité des paysages.
Olivier Brunel
Directeur technique des vignes du Château Soutard, Larmande, Grand Faurie la Rose et Petit Faurie de Soutard.
Présentation :
Originaire de Haute-Savoie, Olivier commence ses études par un diplôme d’ingénieur en agroécologie et va travailler pendant deux ans dans le domaine de l’aquaculture.
L’appel de la terre est finalement plus fort que celui de l’eau. Il commence à l’époque à se passionner pour la viticulture et souhaite un jour posséder sa propre exploitation. Pour se former, il fait un diplôme d’ingénieur en agronomie avec un diplôme national d’œnologie.
Il commence sa carrière dans le domaine viticole au Château Cheval Blanc et y reste pendant 2 ans. Par la suite, il occupe un poste de conseiller viticole, ainsi que des postes à responsabilité dans divers châteaux du Bordelais.
En 2013, il rentre au Château Soutard et prend en charge le poste de directeur technique vignes
qu’il exerce toujours aujourd’hui.
Philosophie :
La dimension humaine et le travail d’équipe sont d’une grande importance pour moi. La mise en place d’un management participatif dans la collaboration, doublé d’une approche terrain reposant sur de nombreux tours de vignes et d’observation tout au long du cycle végétatif est, selon moi, la clé de la réussite.
En effet, la combinaison de ces deux éléments demeure à mon sens indispensable pour le bon déroulement des itinéraires techniques.
CHÂTEAU SOUTARD
